INTERÊTS DE LA SUPERHYDROPHOBIE:

Nous avons étudié les mécanismes rendant une feuille superhydrophobe. Nous avons ensuite réalisé plusieurs expériences pour étudier les avantages de la superhydrophobie pour la plante. 

 

I/Des gouttes « serpillières »:

Quand on observe une feuille attentivement, on s'aperçoit rapidement qu'elle est le plus souvent recouverte d'une couche de poussières et saletés.

Or, ces saletés ont un gros désavantage pour la plante : ils l'empêchent de réaliser une photosynthèse optimale : en effet, cette couche bloque les
rayons du soleil.

Nous avons volontairement sali deux feuilles, une superhydrophobe (feuille de capucine) et l'autre non, puis mouillées :

Les gouttes glissant sur la feuille de capucine emportent avec elles les poussières, nettoyant ainsi la feuille à chaque pluie et lui permettant de réaliser une bonne photosynthèse.

De plus, les feuilles sont régulièrement colonisés par des champignons pouvant parasiter la plante, voire la détruire.

Les gouttes, en roulant, vont également laisser la feuille superhydrophobe sèche, empêchant ainsi les champignons (qui ont besoin d'eau pour se développer) de s'implanter, réduisant ainsi le risque d'infection.


Expérience:nettoyage d'une feuille superhydrophe et non-hydrophobe salies avec de la farine

Nous l'avons réalisé nous-même.

La feuille non-hydrophobe ne se nettoie pas entièrement: on peut distinguer des résidus de farine.

En revanche, la feuille hydrophobe est entièrement propre à l'endroit où elle reçoit une goutte.

II/ Des feuilles insubmersibles:

Il existe également un autre avantage à la superhydrophobie, concernant  les plantes vivant dans l'eau, comme le lotus. En effet, par temps de pluie, ces feuilles risquent de couler sous le poids de l'eau.

Nous avons mis deux feuilles dans un bassin, l'une superhydrophobe et l'autre non, puis nous avons simulé une pluie :


Expérience: simulation d'une pluie (mousson tropicale) sur deux feuille posées dans l'eau, une superhydrophobe et l'autre non

Nous l'avons réalisé nous-même.

Pendant la pluie, on s'aperçoit que la feuille superhydrophe est plus difficile à couler que l'autre feuille: tant que la pluie qu'elle reçoit n'est pas très forte, la feuille évacue l'eau: l'eau glisse à la surface, il suffit donc d'un petit mouvement de l'eau situé sous la feuille pour faire tomber les gouttes  accumulées dessus

De plus, une fois la pluie finie, on peut remarquer que la feuille superhydrophe est droite, et a immédiatemment chassé toute l'eau sur elle, tandis que l'autre feuille est retournée et trempée.